les origines
Aucun texte ne nous permet de définir l'époque exacte à laquelle remonte le donjon du Castelas.
Le nom de Belpech, ajouté à celui de son premier seigneur connu, Bertrandus de Belpoi,
apparaît pour la première fois dans une charte de l'an 1085.
Antérieurement la contrée était désignée sous le nom d'Agarnaguès.
On trouve notamment cette dénomination dans le célèbre testament de Roger le Vieux, Comte de Carcassonne (vers 1002)
et encore dans le partage de ce même Roger (vers 1034) entre Pierre, son fils, et Roger, son petit-fils.
Il est donc permis de dater la construction de la forteresse de Belpech entre 1034 et 1085, à la jonction des comtés de Toulouse, de Carcassonne et de Foix. Le point culminant stratégique (le pech) sur lequel vint s'établir la citadelle, vit rapidement se développer à son pied, l'agglomération à laquelle fut donné le nom de Belpech, allongé du complément Garnaguès resté en usage jusqu'à la révolution.
Aux temps carolingiens, l'Agarnaguès constituait l'une des nombreuses subdivisions du Pagus Tolosanus (ce que l'on appelait alors un ministerium). L'origine du nom Agarnaguès est empruntée au bourg de Garnac qui était situé sur la rive droite de l'Hers,
sans doute aux environs de sa confluence avec la Vixiège. De cette agglomération, il ne reste rien, mais l'appellation
"cimetière de Garnac" figure encore sur les documents cadastraux de Belpech.
Plusieurs hypothèses existent pour expliquer la disparition de Garnac, un bourg suffisamment important
pour avoir donné son nom à toute une contrée. Peut-être, tout d'abord, cette célèbre invasion hongroise de 924,
ayant anéanti les campagnes septimaniques. Les ruines de Garnac ont pu, ensuite, être balayées par l'inondation historique de l'Hers
en 1279 qui détruisit Mirepoix.
capcastel
Le capcastel, ainsi dénommé dans l'acte de partage de l'hérédité de Bertrand de Belpech, entre ses trois fils Hugues, Eycard et Raimond en 1250, était formé d'une enceinte protégée par un mur de défense. Au centre de l'enceinte, une butte supportant un donjon de forme carrée, dont les murs d'une épaisseur de 1,70 m étaient solidement construits en gros moellons de grès reliés par un mortier revêtus d'un grand appareil. Distincte du donjon, se dressait l'habitation principale, précédée d'un portique. A côté du portique, se tenaient la dépense et la cuisine. Enfin, un dernier bâtiment servait de cellier.
De toutes ces constructions, y compris le rempart, seule la ruine du donjon est encore debout.
Au sud-ouest de cette tour, existe encore un puits (ou une citerne) obstrué(e).
louis viii a belpech
Après la mort de Simon de Montfort, son fils Amaury découragé laissa au roi Louis VIII le soin de poursuivre la lutte contre les cathares. Une armée de cinquante mille hommes se mit en marche vers le midi, par la vallée du Rhône.
En octobre 1226, le roi ayant réunit une assemblée d'évêques et de barons à Pamiers,
y reçu la soumission d'une grande partie de la province.
Nuño Sanche, comte de Roussillon, de Conflent, de Valespir et de Cerdagne, ayant appris que Louis VIII reprenait la route depuis Pamiers vers Castelnaudary, se rendit à sa rencontre et le joignit à Belpech, pour lui rendre hommage.
Atteint par la dysenterie, Louis VIII mourut sur le chemin du retour au château de Montpensier en novembre 1226.
le prince noir a belpech
Édouard Plantagenêt, plus connu sous le surnom de Prince Noir ou parfois d’Édouard le Noir (15 juin 1330 – 8 juin 1376), prince de Galles, comte de Chester, duc de Cornouailles et prince d'Aquitaine, était le fils aîné d'Édouard III d'Angleterre et de Philippa de Hainaut.
Son surnom de Prince Noir serait dû à la couleur de son armure, mais il n'était pas utilisé par ses contemporains. De son vivant, on utilisait plus généralement ses titres pour le désigner. On le nommait également selon son lieu de naissance : Édouard de Woodstock.
Pour certains de ses détracteurs, il ne devait pas son surnom de « Prince Noir » à la couleur de son armure,
mais plutôt à sa supposée « noirceur d'âme ».
La chevauchée de la première année, organisée depuis Bordeaux, s'est déroulée entre octobre et décembre 1355,
visant essentiellement le Languedoc jusqu'à Narbonne et aux abords de Béziers en passant par Carcassonne.
Les archives ont permis de reconstituer le détail des dévastations qui sont rapportées par plusieurs chroniqueurs contemporains.
À la fin de cette première chevauchée, les bandes armées anglo-aquitaines repartirent avec de lourds chariots de butin,
laissant derrière elles les ruines fumantes de plus de 500 bourgs et villages.
Lors du trajet retour, Limoux fut détruit ainsi que Fanjeaux (le monastère de Prouille fut néanmoins épargné).
Le 16 novembre 1355, le corps de bataille du Prince Noir cantonnait dans Belpech, prise d'assaut.
Proche de Gaston Phoebus, Suzerain de Belpech, il ordonna que la ville soit épargnée.