la chapelle notre-dame du rosaire
En 1344, un habitant de Belpech (Raimond Sirven) désirant fonder une chapelle dans sa ville natale pour faciliter l'audition de la messe pour le peuple et pour y avoir sa sépulture, sollicita l'autorisation du pape Clément VI. On sait que la chapelle avait son clocher,
ses cloches ainsi qu'un chapelain. Elle était dédiée à Marie-Madeleine.
Plus tard, elle devint votive et ne conserva pas son vocable. Dans les actes du XVIIe et XVIIIe siècles, elle est qualifiée de :
Notre-Dame du Rosaire, Notre Dame de la Chapelle, Vénérable chapelle Notre-Dame de la Chapelle. Dès 1395 elle eut des bailes, nommés par les consuls de Belpech, et vers la fin du XVIIe siècle elle donna lieu à une impotante négociation.
Par deux actes notariés, des 26 juin 1682 et 30 septembre 1723, la communauté de Belpech concéda aux Oblats de Marie la jouissance de "la chapelle votive, dédiée à la Sainte Vierge", de son mobilier et de ses revenus. En retour, trois prêtres oblats prenaient l'engagement d'entretenir la chapelle, d'instruire les jeunes clercs et de préposer un régent pour l'instruction des enfants de la ville.
Edifiée sur la plate-forme "au midi du pech supportant le château fort", la chapelle paraît avoir eu environ 20 mètres de longueur,
sur 11 de largeur. Les prêtres desservants y étaient inhumés. Me Lacroix, dernier supérieur, étant décédé en 1773, ne fut pas remplacé. Les consuls reprirent possession de la chapelle et de ses revenus. Dix-neuf ans plus tard, le 4 mai 1792, les deux cloches de la chapelle furent expédiées au district de Castelnaudary pour être fondues. Désaffectée, la chapelle fut considérée comme bien national à vendre au plus offrant et dernier enchérisseur.
Le 7 octobre 1792, la statue en bois de Notre-Dame du Rosaire quittait sa demeure séculaire
et était silencieusement transportée à l'église paroissiale, où elle se trouve encore...
Aujourd'hui, il ne subsiste plus qu'une arcature ogivale latérale au choeur de la chapelle, peut-être celle de la sacristie ?
Les constructions en grande partie démolies sur sa gauche, en regardant depuis le village, constituaient les salles du séminaires.
Les vestiges de la chapelle du Rosaires ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1948.
Vue d'ensemble du site après une première phase de débroussaillement (2016)
programme de sauvegarde et mise en valeur
Avant toute chose, une première étape de nettoyage et de débroussaillement autour des vestiges de la chapelle a été réalisée,
avec bravoure, par des bénévoles enthousiastes et motivés !
La restauration du bâti a ainsi pu être envisagée avec l'appui technique du cabinet d'architecture auriol+delwarde
et le soutien constant de l'Architecte des Bâtiments de France et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles.
Trois phases ont été programmées pour mener à bien cette restauration :